The Leisure Society
The Sleeper
[Willkommen]
The Sleeper
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C'était en avril dernier. Surexcitée à la perspective de voir les Zombies le soir même, notre petite troupe pousse la porte d'un disquaire Rough Trade londonien avec l'appétit d'un chat devant une boîte de thon : pas de survivants ! Mais avant même d'atteindre les bacs nous voilà tous figés, penchant la tête, tendant l'oreille. "Hey mais c'est excellent ! Vous avez une idée du groupe ?". Et tous de fondre sur le présentoir pour découvrir les responsables de cet arrêt-buffet. Dans les dix minutes suivantes, pratiquement TOUS les nouveaux clients eurent la même réaction.
C'est peu de dire que ce disque possède un immense pouvoir de séduction : il ne s'impose pas, il envoute. Il ne prend pas de force mais se rend immédiatement indispensable. Une très large palette instrumentale d'une précision diabolique, façon Earlies sur leur premier album. Chaque note prend la place idéale entre arpèges, cordes, flute traversière et claviers. Les chœurs masculins vous saisissent en permanence, collent un sourire béat et vous font rêver de bains moussants et de siestes printanières. Oh pour le coup, The Sleeper ne triche pas sur la marchandise : loin de doper la productivité nationale il serait bien capable d'entraîner une délicieuse indolence collective. Et vu l'assiduité avec laquelle ces artisans du bonheur viennent nous rendre visite, on peut espérer une épidémie générale pour bientôt.
Titres favoris : Save it for someone who cares, The last of the melting snow, The darkest place I know, A matter of time, We were wasted