dimanche 21 décembre 2008

Speedmarket Avenue - Way better now [2008]
















Label : Elefant records
Indice PCDM : 2.24 - Indie pop

Peu de chances qu'il perce avec un nom pareil, mais mon Meilleur Groupe de Tous les Temps de la Semaine est Suédois. Signée sur le divin label Elefant records, cette petite bande a publié au printemps dernier un premier album passionné et parsemé de compositions brillantes. La palme revient sans doute à "Don't fall in love" et son refrain merveilleux, mais il serait dommage d'oublier "Way better now" (single au cordeau) ou "Tell me now" qui lorgne plutôt du côté de Ride. Rien de révolutionnaire mais des voix parfaitement mariées, une fraîcheur bienvenue et des mélodies qui collent le sourire pour la journée. Petit plus : deux membres du groupe ont participé au dernier album de Camera Obscura, leurs collègues de label. Tous les talents sont décidément chez Elefant.

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jeudi 27 novembre 2008

La conversation surréaliste du jour

Dame d'environ 60 ans : "Bonjour, vous avez des disques de Leonard Cohen ? Je découvre tout juste, je sais que je ne suis pas à la page mais j'ai vu une émission et j'ai beaucoup aimé.
Pitseleh : - Oui bien sur, je vais vous montrer les albums...
Dame d'environ 60 ans : - On dirait que presque tout est emprunté, c'est vrai qu'il va bientôt jouer à Paris. Et puis il a été ruiné par son manager je crois, une femme.
Pitseleh : - Ah bon ? Comme McCartney ?
- Dame d'environ 60 ans : - Oui, ruiné par une salope. Il ne faut pas croire qu'il n'y à que les hommes qui sont dangereux hein. Il faut toujours se méfier des salopes.
- Pitseleh, scié : - ...


lundi 24 novembre 2008

A change is gonna come ?

Qui dit réussite au concours, dit liste d'aptitude. Etant à prori en bonne voie de pérennisation sur le poste que j'occupe actuellement, ce détail m'était sorti de la tête ; fort heureusement, des collectivités plus consciencieuses en profitent pour faire leur marché avant les fêtes de Noël. Trois offres d'emploi me sont ainsi parvenues, assorties des aimables félicitations du département de Moselle (ce qui fait toujours plaisir). Un passage de l'Ile de France surpeuplée aux calmes campagnes de l'Est constituerait un choc sociologique, tout en présentant d'indéniables avantages à mes yeux de provincial (une maison, pas de voisins, un bouvier bernois). Who knows.

Les candidats au dépaysement absolu, quant à eux, ne manqueront pas de consulter cette offre de l'Université de Montreal qui demande un bibliothécaire spécialisé en criminologie. Sans préciser cependant si la mise en pratique sera comprise dans les heures de travail...

jeudi 6 novembre 2008

"Vous pouvez emprunter plus !" : test grandeur nature

Comment contrer la baisse constatée des prêts en bibliothèque tout en facilitant la vie des usagers ? Plusieurs structures tentent le pari des prêts illimités. Dans la même optique, la médiathèque de votre serviteur a modifié ses règles de façon drastique : a une limitation de X documents par support (X partitions, X livres, X revues, X chats tigrés...) succède un quota global de 30 documents au choix, à l'exception des vidéos dont le fonds ne pourrait soutenir la demande. Deux mois ont passé, permettant d'entrevoir l'impact de ce changement.

A tous seigneurs tout honneur, commençons par le point essentiel : les usagers sont ravis. Un peu sur la défensive de prime abord ("Mouais, il ne va plus rien rester dans les bacs !") ils ont très rapidement adopté cette liberté nouvelle, avec un appétit particulier pour les enfants (qui repartent avec des piles de BD et le sourire jusqu'aux oreilles), les mélomanes et les emprunteurs convulsifs.

Du point de vue statistique, deux tendances se dégagent :
1) Les prêts explosent. D'une hausse de 10% dès le premier mois, ils ont ensuite crevé le plafond avec un bond de 30% sur l'ensemble des secteurs... soit 10.000 prêts de plus qu'en octobre 2007. Jolie performance.
2) Le nombre d'usagers actifs régresse de façon plus légère mais néanmoins nette. Logique : si 30 documents suffisent à un couple ou à une famille, inutile pour eux d'utiliser une carte par personne puisqu'un seul abonnement commun suffira. Pas comme ça qu'on arrivera au niveau des Canadiens.

Du côté des fonds, source d'inquiétude chez certains usagers, la demande est plutot bien absorbée... dans la mesure où la taille des collections le permet. Il va sans dire qu'une collection de 250.000 documents sera mieux à même d'encaisser une telle hausse des prêts que les fonds nécessairement réduits d'une petite structure, notamment rurale.
Point positif : moins encombrés, les bacs et les étagères respirent mieux... ce qui encourage les usagers à fouiner, et par conséquent à emprunter plus.
Point à surveiller : si les documents confidentiels profitent également de la hausse des prêts, il va sans dire qu'une large partie des demandes se concentre sur les références les plus connues qui deviennent ainsi plus difficiles à obtenir. Le "doublonnage" des best sellers ne suffit pas toujours à satisfaire le public, et la généralisation de ce procédé pourrait déséquilibrer les acquisitions... à moins d'une augmentation des budgets qui n'est pas prévue au programme.

Et du côté des bibliothécaires ? Bien que ravis d'un tel succès, ils se retrouvent face à ses effets pervers : augmentation brutale des flux à gérer (bien le bonjour au papa mélomane qui emprunte et ramène pas moins de 80 disques à chaque visite), risque accru de tennis elbow, multiplication des erreurs d'enregistrement de documents, allongement des files d'attentes. Le contexte n'étant guère propice à l'embauche de bras supplémentaires, il devient nécessaire de surveiller de près l'aménagement des plannings pour éviter à votre serviteur de périr étouffé sous une avalanche de rééditions Stax.

(Ce qui serait une belle mort cela dit).


mardi 21 octobre 2008

Happy monday

Et en ce qui concerne le concours... je suis admis ! Ce qui devait me permettre de retrouver le sommeil.

Melpo Mene - Bring the lions out [2008]


















Label : Imperial recordings
Indice PCDM : 2.24 - Pop indie

Curieux paradoxe : pendant que la presse rock française continue à se dégrader, c'est dans le Glamour de ma chère et tendre que j'ai appris l'existence de Erik Mattiason alias Melpo Mene, révélé dans sa Suède natale après l'utilisation de "I adore you" dans une publicité. Charmant folk pastoral posé sur une voix éthérée, le titre sonne comme du Elliott Smith à qui on aurait offert une flute. L'écoute intégrale de Bring The Lions Out révèle le véritable niveau du maigrichon scandinave : tout est bon. "Hit the boy" lance le bal avec ses influences bossa et ses choeurs finaux, le refrain de "Society" lance des clins d'oeil enjoués pendant que la guitare de "The sun" lorgne plutôt du côté de l'Espagne. Mattiason n'est pas bavard - la plupart de ses textes tiennent en 10 phrases refrain compris - et enquille les perles avec un aplomb déconcertant, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde pour un folkeux de 25 ans. Alors que le disque touche à sa fin on tombe sur "Under the moon", merveilleuse ballade qu'on aimerait cacher en permanence au creux de sa main avec son refrain déchirant : "Oh, all my empire fall"... on ne saurait trouver meilleure conclusion, et on aura l'occasion de remercier son auteur lors de ses imminentes dates françaises.


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vendredi 5 septembre 2008

"At last ! At last ! At last !"

Les résultats d'admissibilité

Résultat de la recherche ADMISSIBLE

Concours Assistant qualifié de conservation du pat. et des biblio. Externe Session 2008

Filiere : CULTURELLE. Concours : Assistant qualifié de conservation du pat. et des biblio. Externe
Spécialité : BIBLIOTHEQUE

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MR PITSELEH / DISCOBLOGUONS
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...

vendredi 29 août 2008

Anthologie - Dave Godin's deep soul treasures taken from the vaults : volume 1



Label : Kent, 1997
Indice PCDM : 1.413 - Soul
Période couverte : 1961-1974

Tout comme la pop, la soul a ses chercheurs : on ne dira jamais assez de bien du label Kent, responsable depuis 25 ans des plus belles rééditions existantes en matière de soul. Pochettes soignées, livrets superbes renfermant des informations de premier choix, et bien sur fabuleuse sélection d'artistes aussi brillants que méconnus : Spencer Wiggins, Mitty Collier ou dernièrement Al Wilson ont ainsi pu charmer de nouvelles oreilles.

Le disque qui nous intéresse ici est une compilation de deep soul, style caractérisé par l'emphase de ses interprètes ; les meilleurs y mettent tant de conviction qu'ils semblent placer toute leur vie en balance au cours des trois minutes réglementaires (James Carr en est sans doute le plus bel exemple et tout le monde devrait se jeter sur You Got My Mind Messed Up, son chef-d'oeuvre de 1967). Pas de stars sur ce recueil hormis la grande Irma Thomas, seule a avoir gouté aux honneurs de la presse française (tout du moins de Soulbag). Les violons volent la vedette aux cuivres au sein d'orchestrations impressionnantes qui mettent en valeur les voix divines de Jean Wells, Brendetta Davis, des Knight Brothers et autres Dori Grayson. Emerveillement maximum sur le "I'm not the one" de Larry Banks qui semble littéralement pleurer au cours de son interprétation. Musique et tristesse font décidément bon ménage.

Larry Banks - I'm not the one
The Knight Brothers - I'm never gonna live it down
Irma Thomas - Anyone who knows what love is (will understand)


vendredi 22 août 2008

La loi Lang en question(s), épisode 2

Après avoir jeté un oeil sur les menaces pesant sur la loi Lang, on salue la publication d'un rapport de commission de l'Assemblée Nationale sur la question. Bien que succint, il offre un intéressant tour d'horizon des politiques pratiquées en la matière à l'étranger.

dimanche 10 août 2008

Work is a four letters word

Vacances éparpillées plus sprint final pour la préparation d'une exposition égalent peu de temps pour poster ici en ces jours. Mille pardons, see you soon.

jeudi 24 juillet 2008

Karine Polwart - This earthy spell [2008]



Label : Hegri
Indice PCDM : 2.3 - Folk

Malgré sa taille réduite l'Ecosse s'est toujours montrée productive en matière de musique populaire. Bert Jansch, Donovan, The Vaselines, Orange Juice, The Pastels, The Orchids, Teenage Fanclub, Belle & Sebastian, Camera Obscura, sans oublier mes bien-aimés Delgados pour ne citer qu'eux. Tout récemment, c'est une chronique de Mojo qui m'a poussé dans les bras de Karine Polwart. Chanteuse folk à une époque où il suffit de taper dans un arbre pour voir dégringoler 10 songwriters... mais le doute n'a pas dépassé quelques millisecondes. Pas une jeune prodige, elle était travailleuse sociale et a attendu ses 30 ans pour faire figure de musicienne professionnelle. Pas une débutante avec déjà 3 albums solo et des passages dans plusieurs groupes. Pas non plus une parfaite inconnue sur son territoire, elle avait raflé 3 BBC Folk Awards en 2005.

Est-ce le fait d'avoir vu et entendu plus de drames que le commun des musiciens ? Elle chante avec une détermination rare, enchaînant les couplets de la même voix vibrante ("Sorry", sublime). Ses textes sont lucides et tristes, parfois engagés, le plus souvent teintés d'une douloureuse compassion. Contrairement à beaucoup, Karine Polwart ne se contente pas de chanter sa souffrance : elle chante celle des autres et raconte des tranches de vie dans la plus pure tradition folk. Et comme si cela ne suffisait pas sa guitare sonne d'une façon exceptionnelle, tranchant l'air d'arpèges cristallins parfois accompagnés d'un accordéon diatonique et d'une batterie discrète. Un disque intemporel, des chansons au parfum d'éternité.

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Site officiel


vendredi 11 juillet 2008

Moi Caprice - The art of kissing properly [2008]



Label : Pastel Music
Indice PCDM : 2.24 - Pop indie

Contrairement à d'autres blogueurs mieux informés, je n'avais pas eu la chance d'entendre ce délicat pseudonyme jusqu'à ces derniers jours. Et à vrai dire je serais sans doute resté dans l'ignorance si le titre de ce disque n'avait pas accroché mon regard qui glissait bien trop vite sur les pages de Popnews. C'est que contrairement à leurs homologues suédois, les groupes danois ne sont guère nombreux à venir chatouiller nos tympans...
L'atmosphère est la première chose qui ressort de la première écoute. Ouatée, en retrait, légèrement planante, dissimulée sans être sombre, comme si un léger voile recouvrait l'ensemble. Il y a des claviers à foison par ici : des orgues, un métallophone, des touches de vibraphone (et leur écho inimitable) ainsi que quelques interventions de synthétiseurs 80's qui - miracle, miracle ! - parviennent à accorder leur timbre baveux sans dommages. Les quatres titres présents sur la page Myspace du groupe ne laissent guère de place au doute : les compositions sont de haut niveau. Très accrocheuses, tissant un lieu judicieux entre les mélodies et un chant assuré, s'appuyant parfois sur des répétitions hypnotiques ("The art of kissing properly") sans négliger de superbes montées ("The town the city", exceptionnelle) à la façon du dernier British Sea Power. Commande est lancée pour découvrir en profondeur cette formation alléchante ; si peu de temps après l'ouragan Fleet Foxes, 2008 semble décidément riche en apparitions miraculeuses.

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mercredi 11 juin 2008

La loi Lang en question(s)

Votée en 1981, la loi établissant la règle d'un prix de vente unique du livre fixé par l'éditeur a bien sûr affronté de nombreuses attaques au cours des années (de la part de la Fnac entre autres), ce qui le ne l'empêche pas d'être encore en place aujourd'hui. Cependant de nombreux indices laissent envisager, sinon sa disparition, tout du moins de sérieux aménagements.

Il y a d'abord eu la victoire en appel d'Amazon contre le Syndicat de la librairie française, au sujet de la gratuité des frais de port mise en place par le premier cité. Si elle peut apparaître logique (les frais de port n'appartenant pas, à priori, au prix de vente), cette décision valide de fait le système de marges arrières institué par Amazon. En l'occurence et de façon identique aux pratiques des grandes surfaces alimentaires, ce n'est pas le vendeur qui assume les frais de port mais les éditeurs. On notera d'ailleurs que si ces frais sont généreusements "offerts" sur les livres, l'achat de disques nécessite toujours une dépense minimale de 20 euros pour prétendre au même cadeau.

Il y a surtout un contexte actuel de "défense du pouvoir d'achat", lequel accélère encore ce sport national qu'est la réflexion à court terme. Un amendement visant à vider la loi de sa substance a ainsi été déposé récemment par plusieurs députés. Jusqu'ici discrète, la Ministre de la Culture Mme Albanel s'est fendue d'une déclaration publiée par Le Monde. Si elle se déclare "ouverte à la discussion", elle ne manque pas de rappeller les risques encourus sur les plans culturels et, surprise, économiques :

"Croire que l'on fera ainsi baisser le prix du livre est également une illusion. Les chiffres nous montrent au contraire que la loi est tout sauf inflationniste : ces dernières années, l'évolution du prix du livre a été inférieure à celle de l'indice général des prix à la consommation. L'Angleterre nous fournit un précieux exemple a contrario : en 1995, le Fixed Book Price a été abandonné. Depuis, le prix moyen du livre a augmenté de 49,6 %, alors que l'indice général des prix à la consommation augmentait de 27,6 %, soit une différence de plus de 20 %."

Dernier point, à première vue secondaire car plus insidieux. En autorisant les hypermarchés Leclerc à poursuivre leur campagne de publicité en faveur d'une autorisation de vente de parapharmacie en grande surfaces, la cour d'appel de Colmar a du même coup validé le principe d'un lobbying actif visant à modifier l'application d'une loi selon les desiderata de l'annonceur. A quand un encart "Auchan veut vendre les livres moins chers..." ?


jeudi 22 mai 2008

Parce qu'il n'y a pas qu'Amy Winehouse dans la vie



Ruthie Foster débarque d'Austin, Texas. Pas précisément une pied tendre puisque déjà auteur de trois albums avant ce bien nommé "The phenomenal Ruthie Foster", excusez du peu. L'harmonica et les guitares country sont cette fois placés en retrait, au profit d'un brillant recentrage sur la soul et le blues avec claviers au taquet et toujours une voix... phénoménale. Croisons les doigts pour qu'elle explose un jour.

Beth Rowley, de son côté, a moins le choix : blanche et Anglaise, il ne lui reste que la blue eyed soul chère à Dusty Springfield. Un terrain idéal pour des arrangements sobres qui rendent justice à sa voix classieuse sur des titres qui laissent augurer du meilleur... le jour où son disque ("Little dreamer", censé être sorti depuis quelques jours) sera disponible quelque part. Pour la peine on lui pardonnera même une vilaine reprise sous Lexomil du "Be my baby" des Ronettes. Va en paix, ma fille.


dimanche 18 mai 2008

Concours : J-10


















MISE A JOUR du 19 mai : petite augmentation du nombre de postes gagnants qui passent de 14 à 40 ! Les détails sur Legifrance.

mercredi 23 avril 2008

Deezer en médiathèques : oui, mais pas sur

Tout le monde y a pensé en même temps : utiliser les bons services de Deezer.com pour établir des playlists en streaming, afin d'offrir aux usagers un meilleur service d'écoute sur place ou via un catalogue informatisé. Intéressant en effet, mais... Passons sur le manque de stabilité du service (Deezer connaît des ratés depuis quelques semaines) ainsi que sur son manque d'exhaustivité (même si le choix reste tout à fait conséquent) pour s'intéresser au récurrent problème de la législation.
Deezer fait état d'accords signés avec la Sacem pour que les internautes puissent bénéficier de l'écoute gratuite des titres diffusés par le biais du site. Jusqu'ici tout va bien, mais la lecture attentive des conditions d'utilisation de Deezer rend la situation moins claire. Outre la traditionnelle limitation de responsabilité du site (reportée sur ses utilisateurs), on y trouve ces mentions :
Ce service ne permet l'écoute des Enregistrements que dans le cadre du cercle de famille de sorte que toute utilisation du Site en vue de la communication au public hors du cercles de famille des Enregistrements est expressément interdite. [...]

En clair : ce n'est pas clair. On peut choisir de pousser ses investigations (comme l'a fait Bibliobsession, à qui Radionomy a visiblement signifié l'impossibilité légale d'utiliser le service), jouer sur le doute ou tout simplement transgresser la législation par commodité (comme le font les nombreuses bibliothèques qui acceptent dons et remplacements de DVD personnels provenant de grandes surfaces).
(En attendant que les interrogations soient aplanies, je me contente pour ma part d'ajouter un lien vers les pages Myspace officielles des artistes au sein des notices informatisées. C'est déjà ça)

dimanche 20 avril 2008

Loi DADVSI et petites exceptions

Concours dans un mois rimant avec révisions à tout va, je ne cesse de me rafraichir la mémoire sur un maximum de sujets. Et la relecture de la loi DADVSI fut loin d'être inutile, vu qu'un passage honteusement oublié m'a immédiatement sauté aux yeux :

Un ajout au 8° de l'article L.122-5 du Code de la propriété intellectuelle dispose : « Les actes de reproduction spécifiques effectuées par des bibliothèques accessibles au public, des musées ou par des services d'archive, qui ne recherchent aucun avantage commercial ou économique direct » sont autorisés à la condition de ne pas « porter atteinte à l'exploitation normale de l'œuvre ni causer un préjudice injustifié aux intérêts légitimes de l'auteur ».

Une idée me vient en tête : cette ravissante exception nous permettrait-elle de proposer, d'une manière ou d'une autre, des oeuvres récentes rendues tristement indisponibles par la malchance ou les lois du marché ? Oui selon Wikipedia, qui ajoute :

Par conséquent, la mise à disposition de la version numérisée de toute œuvre qui n'est plus disponible à la vente est possible pour les bibliothèques (œuvres non tombées dans le domaine public, mais ne figurant plus dans les catalogues d'ouvrages disponibles). Pour les ouvrages non tombés dans le domaine public, la numérisation de ces ouvrages supposerait l'obtention préalable d'une autorisation des éditeurs et des auteurs.

Dear God, voilà qui serait pour le coup plus qu'alléchant. Peut-être pourrions nous sauver les traductions françaises du mythique "Rapaces" de Frank Norris, et les nouvelles fantastiques de la grande Shirley Jackson. Ou l'inusable "Crazy Rythms" des Feelies. Ou l'anthologie "There's Gonna Be A Storm" de Left Banke. Et tant d'autres... à condition que ayant droits et municipalités de tutelle jouent le jeu.


mardi 8 avril 2008

Language Of Flowers - Songs about you [2004]
















Label : l'incomparable Shelflife Records
Indice PCDM : 2.24 - Pop indie

Il y a des chansons magiques, de celles qui vous giflent dès la première écoute. De celles qu'on se passe des dizaines de fois en boucle, de celles dont on se demande comment diable on a pu vivre sans. Et lorsque j'ai lancé un clic curieux pour découvrir Language Of Flowers, j'ai su immédiatement que "Tara mascara" en faisait partie. L'incomparable sensation de décoller dès la première seconde, de rebondir sur la batterie, d'anticiper chaque note... Rien de vraiment original ici pourtant, je pourrais même dire que j'ai déjà entendu "Tara Mascara" cent fois dans le passé à travers d'autres titres. Ceux de Lush pour ce chant féminin décidé et un rien voilé. Ceux des Smiths pour cette pluie d'arpèges qui abreuve une solide ligne électrique que ne renieraient pas les Field Mice. Ceux de dizaines de groupes qui n'ont jamais percé et ne perceront jamais pour cette naïveté touchante. Et même à travers "De l'importance d'être Constant" du grand Oscar Wilde pour ce texte à l'hommage évident. Entendue cent fois donc, mais rien n'y fait : "Tara mascara" est, à mes oreilles, une grande chanson pop.
Et les autres titres, me direz-vous ? Tout simplement une démonstration de ce que la twee pop peut avoir de charmant et d'accrocheur lorsqu'elle est bien jouée, sautillante, sérieuse, désabusée, secondaire autant qu'indispensable. Personne ne citera jamais Language Of Flowers parmi les plus grands groupes de la décennie... mais dieu sait qu'ils rendent les journées meilleures.

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vendredi 21 mars 2008

Gorky's Zygotic Mynci - How I long to feel that summer in my heart [2001]

















Label : Mantra Recordings (chouette label d'ailleurs)
Indice PCDM : 2.24 - pop indie

Mes amis avaient beau me recommander régulièrement ces Gallois, leur nom aussi improbable que leurs pochettes me poussaient à faire inconsciemment la sourde oreille. Plus qu'à ma réactivité, c'est à une joyeuse nuit de cuite que je dois mon salut : confortablement effondré sur un divan, je laissais ces merveilleuses mélodies se faufiler dans les recoins de ma tête embrumée. De longues plages délicates, des violons baroques épousant une série de chœurs haut placés (sublime "Christina"), des ritournelles de comptines pop nappées de Wurlitzer ("Cân megan"), neo-psychedelia comme disent les Anglais, bref un disque intemporel auquel je ne risquais guère d'échapper... dès le lendemain je filais me le procurer. Providentielle cuite. Ma chère médiathèque, quant à elle, dut attendre quelques semaines pour recevoir son exemplaire et la première diffusion fit mouche : il ne fallut que quelques titres pour séduire une bonne partie de l'assistance. Même à jeun, c'est toujours aussi beau.

Mp3 temporaires :
Gorky's Zygotic Mynci - Where does yer go now ?
Gorky's Zygotic Mynci - How I long


samedi 15 mars 2008

Des usages autonomes : une utopie ?

Fût un temps où l'usager souhaitant prolonger le prêt d'un document devait affronter un véritable parcours du combattant. Il devait avoir précieusement conservé le minuscule pense-bête tamponné de la date limite de retour. Il devait venir en personne à la bibliothèque, sans oublier d'amener avec lui le document concerné sous peine de faire demi-tour. Ou, encore plus simple, il ne pouvait pas le faire.

Que propose-t-on aujourd'hui dans ma structure pour effectuer cette opération ? Il y a :
- l'indispensable pense-bête
- la possibilité de nous joindre par téléphone pour connaître les dates de retour de ses documents
- la possibilité de nous joindre par téléphone pour prolonger le prêt de ses documents
- la possibilité d'accéder à son compte-lecteur par Internet
- la possibilité de prolonger ses prêts par Internet
- l'envoi d'un e-mail automatique ou d'une lettre signalant immédiatement un document en retard

Bref, tout ce qu'il faut pour que l'usager heureux puisse gérer ses emprunts avec une liberté sans limites. Seul, comme un grand. Au-to-nome, comme avec son compte bancaire. La classe.
...
Et non. A en croire certains, il faudrait également les avertir une semaine avant la date de fin de prêt. Et à en entendre d'autres (en parfaite santé et en parfait état de marche), il serait bon que nous venions directement à leur domicile pour récupérer les précieux documents. Si ces requêtes ne représentent pas encore la majorité de nos usagers si mignons, elles démontrent que le chemin vers l'autonomie risque d'être encore long... Et que la notion de satisfaction recèle des trésors d'élasticité.

(A noter que j'ai déjà suggéré aux plus acharnés que nous lisions désormais les livres à leur place afin de leur faire gagner du temps. Et à ma plus grande stupéfaction, quelques personnes ont semblé enthousiasmées par une proposition aussi absurde)


lundi 10 mars 2008

Hang the DJ ! [bis]

Seconde expérience en tant que caleur de disques, en trio cette fois-ci. Pop, soul et 60's étaient bien évidemment au programme et les heureux DJ alternaient entre platines et nombreuses pauses cigarettes. En gros :

Camera Obscura - Swimming pool
Postal Blue - I know where your dreams go
The Boo Radleys - Comb your hair
The Left Banke - Goodbye Holly
The Blades Of Grass - Help !
The Beach Boys - Here today
The Millennium - Prelude / To Claudia on thursday
Sandy Salibury - Love divided by two
La Casa Azul - En noches como la de hoy
Lush - Ciao !
Felt - All the people I like are those that are dead
Morrissey - The last of the famous international playboys
The Delgados - Everybody come down
Harry Nilsson - Everybody's talking
Herman's Hermits - No milk today
Sam & Dave - Hold on, I'm coming
Fontella Bass - Rescue me
Sly & the Family Stone - Everyday people
Otis Redding - (Sittin' on) the dock of the bay
The Pretty Things - Walking through my dreams
The Music Machine - Double yellow line
Smoking Popes - You'll never walk alone
The Smithereens - Behind the wall of sleep
Blondie - Hanging on the telephone
Martha & the Muffins - Echo beach
The Cardigans - Rise & shine
Dusty Springfield - I only want to be with you
Sylvan - We don't belong
Denise James - Love has got me crying again
The Crystals - Da doo ron ron
Ike & Tina Turner - River deep, mountain high

(Ni plus ni moins)


lundi 3 mars 2008

[Parenthèse dominicale]

Il y a des journées de boulot qui font plaisir, et ce même en travaillant un dimanche qui clôture une semaine de 45 heures - il faudra que je pense un jour à modifier mon planning : tout est question d'ingrédients. Une affluence bien calculée (pas assez de monde et on s'ennuie, trop de monde et c'est l'usine), des gens détendus et ouverts aux découvertes (les Go-Betweens, Martha Wainwright, Van Hunt et Fontella Bass enchantent désormais de nouvelles paires d'oreilles), des demandes originales et quelques discussions musicales, tout y était. Avec, cerise sur le gâteau, l'arrivée de plusieurs commandes hautes en couleurs : de superbes albums de My Little Airport, Animal Collective, Gorky's Zygotic Mynci, Bryan McLean, Uncle Tupelo ou Eddie Floyd rejoindront bientôt leurs petits camarades dans les bacs, je n'aurai plus alors qu'à assurer leur promotion tout en poursuivant un projet d'exposition.

Bref je ne le dis pas assez mais j'aime profondément mon travail.


dimanche 24 février 2008

Top 10 Phil Spector


















Coffret Back To Mono (4 CD - Abko Records, 1991)


1. The Ronettes - Be my baby
2. The Righteous Brothers - Ebb tide
3. Ike & Tina Turner - River deep, mountain high
4. The Crystals - He's a rebel
5. The Crystals - Da doo ron ron
6. The Righteous Brothers - You've lost that lovin' feelin'
7. Ben E. King - Spanish harlem
8. The Ronettes - You came, you saw, you conquered
9. Gene Pitney - Every breathe I take
10. The Crystals - Then he kissed me

Psychopate, instable, génial, wall of sound, amoureux des flingues et des perruques... Voilà à quoi est souvent résumé ce mythique producteur californien. On oublie trop souvent deux choses essentielles :

- En dépit de son caractère et d'une tendance marquée à s'attribuer le travail d'autrui, Spector savait s'entourer des meilleurs. Jack Nietzsche, Sonny Bono, Gene Pitney, Barney Kessel, Hal Blaine, Carole Kaye et bien d'autres artisans talentueux ont apporté leur pierre à l'élaboration de ces ambitieuses pièces montées.

- Ces chansons étaient totalement extraordinaires. Souvent conçues comme des symphonies pop, elle alliaient simplicité de la forme à une impressionnante complexité du fond et font encore figure de modèles aujourd'hui. Des orgasmes musicaux, voilà le mot.


lundi 11 février 2008

Rions un peu avec les statistiques

C'est un fait répété, transmis, admis, dénoncé : les horaires d'ouverture des bibliothèques françaises sont trop réduits. A l'appui de cette conclusion, un chiffre éloquent : 20h36 d'ouverture en moyenne (statistiques 2004 de la Direction du Livre et de la Lecture). C'est peu. Trop peu. Différents remèdes sont prônés, tels que l'ouverture généralisée des structures le dimanche et/ou en nocturne, ainsi que le recours massif aux vacataires.

Très bien, à un détail près : ces remèdes sont majoritairement prescrits aux bibliothèques de grandes villes, et non aux petites structures de campagne qui n'auraient guère les moyens d'appliquer une telle politique. Jusqu'ici, tout va bien.

Mais l'absurdité de ce beau théorème ne résiste guère... aux statistiques, celles-là mêmes qui concluaient à une aussi faible amplitude horaire. Car ce chiffre de 20h36 englobe des réalités extrêmement contrastées visibles dans ce petit tableau [edit : qui s'obstine à se décaler vers le bas, si vous avez une explication je suis tout ouïe] :
























































Taille communeNombre de bibs% d'inscritsOuverture par semaine
+ de 300.000 hab.711.137h12
100.000 à 300.000 hab.3816.353h57
50.000 à 100.000 hab.8515.233h21
20.000 à 50.000 hab.29916.728h39
10.000 à 20.000 hab.38918.433h28
5.000 à 10.000 hab.64323.221h16
2.000 à 5.000 hab.93023.815h39
moins de 2.000 hab.52131.411h34

Que voit-on ?

- Que même si des efforts doivent encore être fournis, les "grandes" bibliothèques municipales si souvent montrées du doigt ne s'en sortent pas si mal : passée la barre des 5.000 habitants, l'amplitude d'ouverture dépasse largement les 20h dont nous parlions plus haut.
- Que les structures de villes de moins de 5.000 habitants tirent vers le bas la moyenne d'ouverture horaire, du fait de leur nombre conséquent.
- Et que, paradoxalement, ces mêmes "petites" bibliothèques affichent des taux d'inscrits allant jusqu'au double des structures équipées des métropoles (de quoi créer bien des jalousies).

Les chiffres, on leur fait dire ce qu'on veut.



jeudi 31 janvier 2008

Van Dyke Parks - Discover America [1972]

















Indice PCDM : 2.85 - Rock d'influences traditions nationales


Si le mystérieux Van Dyke Parks est reconnu pour ses talents de collaborateur de Brian Wilson, de producteur à l'activité frénétique, de multi-instrumentaliste ou de poète-parolier surréaliste, on fait rarement cas de ses albums solos lesquels, de Song Cycle à à Fisherman & His Wife, ont conscieusement enchainé les échecs commerciaux. Il faut dire que l'aura du garçon peut refroidir le mélomane qui craindra d'avance expérimentations sonores et délires symphoniques où l'on verra tantôt du génie, tantôt un vide sidéral. Grosse erreur.

Car Discover America n'a rien de cela, cet album est au contraire d'une fluidité désarmante. Avec justesse et simplicité, Van Dyke Parks rend ici un hommage appuyé à la musique des Caraïbes où steel drums, choeurs et accordéon s'accordent superbement autour des héros du bonhomme, cités en nombre dans les textes. La température monte et une indolence béate s'installe, parfois détournée par des accents de pop baroque avec violons en bandoulière. C'est cette alliance étrange et un son unique, délicieusement surranné, qui font le sel de ce disque que la triplette Bing Crosby / Steelband music / The Four Mills Brothers porte à très haut niveau. A redécouvrir sans tarder pour mieux supporter l'hiver.


Mp3 temporaires (Yousendit) :

Van Dyke Parks - Bing Crosby
Van Dyke Parks - Steelband Music

Of all the world's famous singers that I have ever seen
On the moving screen
Lawrence Tibbett and Nelson Eddie
Donald Nobis and Morton Downey
Kenny Baker and Rudy Vallee
But the crooning prodigy is Bing Crosby
Bing has a way of singing with his very heart and soul
Which captivates the world
His millions of listeners never fail to rejoice
At his golden voice
They love to hear his "La Di Dah Di dah"
So sweetly with such harmony
Thrilling the world with his melody

I wonder if you heard him singing the song
"May I Be the One to Say I"
I wonder if you heard again
"Everytime It Rains It Rains Pennies from Heaven"
But "Love Thy Neighbor" was a most thrilling song
And "Git Along Little Dogie Git Along"
Unanimously three cheers for
Mr. Bing Crosby




mercredi 23 janvier 2008

Dernier concours ?

Les inscriptions sont enfin ouvertes... Bientôt se tiendra ce qui pourrait être le dernier concours d'assistant qualifié du patrimoine et des bibliothèques. Rire jaune lors de la pré-inscription lorsque l'on découvre le nombre de futurs lauréats de la première couronne.

14.

C'est un gag. Ou un rêve. C'est surréaliste, mieux vaut donc en rire. Comme de la préparation via le CNFPT : si je m'en sors cela tiendra du miracle... et de la vitesse à laquelle j'assimilerai la totalité de la bibliographie. Tout ceci est fondamentalement stupide.

It's the end of the world (as we know it)


jeudi 10 janvier 2008

Soul, funk : une bibliographie

Malgré une bonne série de publications depuis 2005, les ouvrages en français sur le sujet ne sont guère légion. Une raison supplémentaire pour ne pas les manquer et, qui sait, encourager les éditeurs dans cette voie.

Ouvrages généraux :

Encyclopédie de la Black Music / Jacques Barsamian
M. Lafon, 1994. 403 p.
ISBN 2-8409-8028-2 [épuisé]
Une véritable Bible, avec entre autres un riche passage sur les girl groups. A rechercher en occasion.

L'âme sueur : le funk et les musiques populaires du XXe siècle / Olivier Cathus
Desclée de Brouwer, 1998. 248 p.
ISBN 2-220-04183-2
Ouvrage sociologique.

Encyclopédie du rhythm and blues
/ Sébastian Danchin
Fayard, 2002. 695 p.
ISBN 2-213-61224-2
Ouvrage de base, équivalent light du Dictionnaire du rock d'Assayas.

Funk connection / Hervé Crespy, dessins Emmanuel Brughera et Florent Heitz
Vents d'Ouest, 2004. 120 p.
ISBN 2-7493-0150-5
L'histoire du funk en bande dessinée.

Sweet soul music : rythm and blues et rêve sudiste de liberté / Peter Guralnick
Allia, 2004. 512 p.
ISBN 2-84485-130-4
Voir une note détaillée sur cette perle par ici.

Memphis : aux racines du rock et de la soul / Florent Mazzoleni
Castor Astral, 2006. 189 p.
ISBN 2-85920-647-7

Biographies :

I feel good : mémoires d'une vie / James Brown
City, 2005. 256 p.
ISBN 2-915320-50-0
Autobiographie.

Le blues dans la peau / Ray Charles
Belfond, 2005. 440 p.
ISBN 2-7144-4166-1
Autobiographie

Aretha Franklin : portrait d'une natural woman / Sebastian Danchin
Buchet Chastel, 2005. 417 p.
ISBN 2-283-01989-3

Marvin Gaye, l'ange de la soul / Michael Eric Dyson
Naïve, 2006. 295 p.
ISBN 2-35021-012-X

What's going on, Marvin Gaye ? / Ben Edmonds
10/18, 2004. 256 p.
ISBN 2-264-03643-5
Ouvrage centré sur l'oeuvre la plus célèbre de Marvin Gaye.

James Brown : l'Amérique noire, la soul & le funk / Florent Mazzoleni
Hors Collection, 2005. 175 p.
ISBN 2-258-06737-5

On notera l'absence peu compréhensible de livres sur la Motown... A signaler un ouvrage à paraitre sous la plume de Philippe Robert (déjà auteur de cet excellent livre) : "Great black music : funk, soul, rap, jazz, reggae", qui annonce une visite de 110 albums de musiques dites noires, de James Brown à Leon Ware, en passant par Michael Jackson et Marvin Gaye.

Et pour terminer, n'hésitez pas à passer par ce site : http://www.40ansdefunk.com