jeudi 4 mars 2010

London Popfest 2010 - 2nd day

Ce deuxième jour est également le dernier où nous aurons du temps pour parcourir la ville. Bien que retardés par les habituels errements du tube, nous scrutons chaque millimètre des bacs de DOC records et de Rough Trade Shops. Timing trop serré pour voir le début de Pays de Galles - France, direction le Buffalo Bar pour la suite des réjouissances.

Vendredi 26 février - Buffalo bar

Les bières sont vendues uniquement en bouteilles, plus chères mais également plus pratiques pour danser. Difficile cependant de retrouver sa Tiger posée au milieu d'une forêt de petites sœurs. D'une taille idéale, le Buffalo sera probablement ma meilleure soirée du festival. Armés d'un son quasi parfait The Sunny Street confirment d'entrée tout le bien que je pensais d'eux, alternant joliment entre ambiances 80's cotonneuses et passages noisy. Le chant féminin s'interrompt régulièrement à mi-chemin des titres pour laisser place aux guitares, l'ensemble est à la fois varié et cohérent. Mentions spéciales à "Pottery and glass" et  à la mélancolique "Greasy chips" avant une surprenante reprise du "What is love" de Haddaway. 

En provenance directe de Suède, The Garlands disposent de sérieux atouts en la présence d'un joli trio de chanteuses. Et au delà du visuel il ne me faudra que trois secondes pour me convaincre d'acquérir leur 45-tours repéré à l'entrée du bar. S'appuyant sur des harmonies enjouées et une guitare jangly au possible, leurs chansons s'avèrent d'une efficacité redoutable en dépit d'un léger manque de variété. "Open arms", notamment, est une bombe pop comme on en voit trop rarement. Baffe. Enchaînement avec Horowitz, auteurs entre autres de l'excellent single "How to look imploring" [Cloudberry records]. Ça joue fort mais le son n'est pas à la hauteur et les tympans souffrent sous les aigus trop agressifs. Dommage.

Tête d'affiche du jour : The Just Joans. Ce groupe est décidément unique en son genre. Avec cet accent écossais à couper au couteau et ces sonorités dépouillées leurs chansons ne sont pas belles au sens propre du terme mais dégagent cependant une amertume fascinante, soulignée par l'humour grinçant de David Pope. "Cette chanson s'appelle "Teenage tears"... et j'ai 29 ans. Ça craint". "Hey boy... you're oh so sensitive" est jouée d'entrée et ma chère "What do we do now ?" ne manque pas non plus à l'appel. Je n'aurais jamais cru voir ça en live un jour.



C'est l'heure du DJ set qui offre aux indiepop kids l'occasion de s'agiter sur leurs titres favoris jusqu'à quatre heures du matin. La suite de la nuit m'évoque une succession de flashs, tous plus mémorables les uns que les autres. Voir tout le monde danser avec un sourire permanent, scander les paroles de "You should all be murdered" tandis que Harvey Williams, l'auteur de cette perle, contemple la scène d'un air ravi. Discuter et boire avec quantité de musiciens adorables. Prendre le frais avec la chanteuse de Pocketbooks et hurler de concert en pleine rue lorsque les premières notes du "Sensitive" de Field Mice s'échappent du bar. Chanter en chœur la divine "There is a light that never goes out" des Smiths.

Take me out tonight, where there's music and there's people who are young and alive

Il est près de cinq heures lorsque nous titubons enfin jusqu'à notre hôtel, heureux et quelque peu inquiets pour la suite. Avec des all-dayers débutant dès 15h, les deux derniers jours du festival représentent en effet un défi majeur : il va falloir tenir la distance.

Photo : Marianthi

Aucun commentaire: