dimanche 14 août 2011

Souvenirs d'Indietracks

C'est peu dire que j'attendais depuis longtemps ce retour dans les prés du Derbyshire. Indietracks ne change pas. Les popkids flânent entre les trois scènes, enquillent les real ale, passent d'un train à l'autre et s'échangent mixtapes et potins. Plaisir de retrouver des dizaines de têtes connues avec la sensation déroutante de jouer les billes de flipper au gré de rencontres impromptues et toujours trop courtes. See you later! Cette cuvée 2011 m'a permis de voir enfin Butcher Boy et Very Truly Yours sur scène pour des concerts à la hauteur de leurs superbes chansons. Et si je regrette un faible nombre de découvertes, j'en garde encore des souvenirs qui valent bien les heures confiées à Eurostar et East Coast.

Vendredi, 20h(?)
Le manque de sommeil me coupe déjà les jambes lorsque je retrouve Tom et Rob de Red Shoe Diaries qui m'offrent un exemplaire de leur nouvel EP. J'attendais de l'avoir dans les mains depuis des mois, et les notes de pochette m'ont réservé une surprise de taille :

Tandis que je restais bouche bée devant ces remerciements inattendus, Tom se fit un plaisir d'en remettre une couche en expliquant que leur concert parisien avait compté dans la progression du groupe ; qu'ils avaient été réellement touchés par cette invitation, la première en dehors de Grande-Bretagne. Pas sur qu'ils l'aient été autant que moi en lisant ces deux dernières lignes. Y a-t-il un sens à ces heures passées à préparer, accueillir, vérifier, stresser, promouvoir ? Ce ne sont que des petits concerts après tout... mais je sais à présent qu'ils peuvent être importants. Deep down in the place where music makes you happier.

samedi, 19h30. Help Stamp Out Loneliness
Je n'ai pas hésité longtemps avant de sacrifier Math & Physics Club pour revoir les auteurs de mon album fétiche de 2011. Visuellement au top. Placés à l'arrière, le triangle des garçons monte le mur du son tandis que les filles attaquent, claviers et chœurs en première ligne. Tout au centre, Lucille D. Campbell est toujours irrésistible de classe. Sur le dernier titre, le concert passe d'excellent à orgasmique : Split Infinitives, ou sept minutes irrésistibles. C'est le moment choisi par un ballon, puis un parapente, pour survoler la scène à basse altitude tandis que les guitares ferraillent toujours. Les garçons prennent les chœurs en guise de final, bien trop près du micro, pour un fou rire général. Épique, et top.

Went out for the weekend, it lasted forever
Got high with my friends, it's officially summer

samedi, 20h30. The Hidden Cameras
Les musiciens sont là, le public grossit de minute en minute, et rien ne se passe. La brusque coupure de courant survenue pendant Help Stamp Out Loneliness est plus grave que prévue et les mauvaises nouvelles arrivent : plus de générateur pour la grande scène, le concert aura lieu en fin de soirée sur la Indoor Stage... Alors que les spectateurs s'éloignent, les Hidden Cameras nous offrent le plus beau moment du weekend. Attrapant guitare, violoncelle et flûte, ils tentent crânement un set totalement unplugged : pas de micro, pas d'ampli. Et les centaines de témoins chanceux d'affluer, silencieux, pour saisir cet instant. A Miracle. Indeed.



dimanche, 18. White Town

Encore souriant du concert de Haiku Salut dans la Church Stage, je surveille l'heure pour ne pas manquer un set surprise de White Town... dans la tente de mershandising. Traquenard. Achat du disque de Haiku Salut et discussion avec les trois demoiselles du groupe, retrouvailles de Heather et Matthew (Big Pink Cake) pour de nouvelles acquisitions. Je réalise alors que Jyoti alias White Town est en place juste dans mon dos et je m'assois alors qu'il égrène ses premières notes, dégageant encore une fois une gentillesse désarmante. En voilà un qui sait instaurer une ambiance en un tour de main. La petite nouvelle Cut Out My Heart est jouée, tout comme l'inoubliable... Your Woman



dimanche, 23h. 
Le weekend touche à sa fin, et c'est remis d'aplomb par un curry et une agréable pause au wagon-restaurant que nous nous glissons dans le poussiéreux Marquee pour profiter du DJ set des Grecs de The Boys Who Couldn't Stop Dreaming. Les garçons nous offrent une playlist bétonnée et cette dernière heure nous voit danser et jouer les pois sauteurs sur St Christopher, Crystal Stilts, The Sunnyboys et autres bombes pop. La fraîcheur nocturne nous cueille hilares et couverts de sueur pour attraper le dernier train-navette direction la gare de Swanwick. On n'aurait pu demander meilleur final.

Meilleurs concerts vus : The Garlands, Very Truly Yours, Haiku Salut, Help Stamp Out Loneliness, Withered Hand, Butcher Boy, Just Handshakes (We're British), The Wendy Darlings, White Town, Pocketbooks.

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