Une question qui revient fréquemment de la part des cinéphiles... Le fait est que, contrairement aux livres, un bibliothécaire ne peut pas toujours acquérir le DVD qu'il souhaite. Un écueil qui découle directement de la réglementation sur le prêt des documents vidéo par les bibliothèques.
En effet, ces derniers ne peuvent être acquis via des fournisseurs traditionnels tels qu'une Fnac ou autre enseigne locale ; il faut obligatoirement passer par un grossiste spécialisé tel que CVS ou l'ADAV. Pourquoi ? Parce que ce grossiste aura négocié avec l'éditeur les droits de prêt et de consultation pour chacun des films qu'il affiche au catalogue. En clair : une bibliothèque n'a pas le droit de prêter un document vidéo non validé par cet accord - impossible donc d'accepter un don de la part d'un usager généreux.
Cette réglementation particulière, qui vise sans doute à protéger les vidéo-clubs d'une concurrence déloyale, ne va évidemment pas sans quelques conséquences facheuse pour les bibliothèques. L'éditeur peut refuser tout droit de prêt pour un film ou un documentaire, qui ne pourra donc être acquis * (c'est le cas de la fabuleuse série Juke Box Revival, dont les droits sont désormais épuisés). Mais il peut également fixer un prix suffisamment dissuasif pour décourager une bibliothèque de l'acquérir : comptez ainsi 86€ pour le DVD de l'excellent Spinal Tap, auquel j'ai bien entendu renoncé. Si les tarifs ne sont heureusement pas tous de ce niveau, ils restent au dessus des prix du marché et peuvent inciter une petite municipalité à limiter de façon drastique le fonds de documents vidéo.
* Un droit dont les éditeurs de livres ne peuvent plus bénéficier, conforméments aux accords passés en 2003 sur les droits de prêt
En effet, ces derniers ne peuvent être acquis via des fournisseurs traditionnels tels qu'une Fnac ou autre enseigne locale ; il faut obligatoirement passer par un grossiste spécialisé tel que CVS ou l'ADAV. Pourquoi ? Parce que ce grossiste aura négocié avec l'éditeur les droits de prêt et de consultation pour chacun des films qu'il affiche au catalogue. En clair : une bibliothèque n'a pas le droit de prêter un document vidéo non validé par cet accord - impossible donc d'accepter un don de la part d'un usager généreux.
Cette réglementation particulière, qui vise sans doute à protéger les vidéo-clubs d'une concurrence déloyale, ne va évidemment pas sans quelques conséquences facheuse pour les bibliothèques. L'éditeur peut refuser tout droit de prêt pour un film ou un documentaire, qui ne pourra donc être acquis * (c'est le cas de la fabuleuse série Juke Box Revival, dont les droits sont désormais épuisés). Mais il peut également fixer un prix suffisamment dissuasif pour décourager une bibliothèque de l'acquérir : comptez ainsi 86€ pour le DVD de l'excellent Spinal Tap, auquel j'ai bien entendu renoncé. Si les tarifs ne sont heureusement pas tous de ce niveau, ils restent au dessus des prix du marché et peuvent inciter une petite municipalité à limiter de façon drastique le fonds de documents vidéo.
* Un droit dont les éditeurs de livres ne peuvent plus bénéficier, conforméments aux accords passés en 2003 sur les droits de prêt
1 commentaire:
Voilà une belle et simple mise au point sur ce problème pas toujours très bien compris. Concernant les tarifs, essayez donc d'allez voir ceux de certaines séries TV "cultes" et ça dissuade tout de suite de développer ce genre d'offres en médiathèque (300 € la saison pour certains coffrets DVD :-(
PS : oups ! votre url vers l'ACIM n'est plus à jour dans les liens
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