vendredi 17 décembre 2010

Glasgow Popfest - 2nd day

Samedi 4 décembre

Performance à signaler : le froid est encore plus vif que la veille et le retour à pied du West End prend des airs d'Holiday On Ice où le moindre trottoir tente de nous envoyer cul par dessus tête. Un climat qui n'est pas sans conséquences sur le programme de la journée : outre les Hermit Crabs, on apprend rapidement l'absence de The Electric Pop Group et de Zipper, soit les deux têtes d'affiches de la journée.

Nous sommes parmi les premiers à atteindre la salle et l'après-midi commence gentiment, sans que les premiers groupes ne me laissent de souvenirs marquants (hormis les Belle Hops, plaisantes dans un style néo girl groups). La température reste exceptionnellement basse mais les choses s'arrangent une fois localisé le système de chauffage et les réserves de vin chaud. Auteur en 1969 du superbe "Nightmare of J.B Stanislas", Nick Garrie offre un set acoustique ponctué d'une chanson en français qui fait bondir notre petite bande à la grande surprise du bonhomme : "Quoi ? Il y a des gens qui sont venus de France ici ?". Et cinq pintes de se lever fièrement dans la foule.
Dès lors les dédicaces au "people from Paris" deviendront un passage quasi-incontournable de chaque concert, prenant au fil du weekend une allure de charmant running gag. Je manque ensuite une partie des excellents Lovely Eggs, occupé que je suis à partager une pause cigarette avec Nick Garrie : l'homme est passionnant et parle un français parfait. "The Starlets ont été appelés en remplacement, il ne faut surtout pas les rater", assure-t-il. Oh ? Jamais entendu parler mais c'est noté. Nous retrouvons en attendant les Betty & the Werewolves qui arrivent au compte-gouttes, croulant sous leurs instruments, tandis que des plateaux de sandwiches font leur apparition - charmante attention des organisateurs. Ces derniers ont sonné le rappel pour pallier aux absences, et les Understudies font leur retour devant une assistance ravie de l'aubaine. Excellents une fois encore, vivement qu'ils viennent à Paris !
Nouveau tour rapide à l'extérieur et retour dans les temps alors que commence la première chanson des mystérieux Starlets...

Oh le choc. Oh bon sang.
C'est une claque qui nous attend, et la plus belle surprise musicale qu'on ait vue depuis des années. Ce premier titre est déjà parfait. Excellent frontman, Biff Smith enchaîne vannes et pas de danse entre les titres - et ils sont drôles en plus ! Formation classique guitares / basse / batterie agrémentée d'une violoniste et du trompettiste de Camera Obscura, chansons mélancoliques et rythmées, orchestrations belles à en pleurer. Il fallait voir notre petite troupe, plus aux moins rompue à ces marathons pop, rester bouche bée tout au long de ces trop courtes quarante minutes. Conclusion sur l'épique "Tenterhooks" avec larmes aux yeux en prime. Seigneur... Aucun groupe ne devrait avoir à enchaîner là dessus mais les Betty & the Werewolves ne sont pas les premières venues. Propulsées en tête d'affiche, elles attaquent d'emblée avec "Euston Station" et "The Party" et gardent le cap tout au long d'un concert furieusement électrique. Sourire jusqu'aux oreilles, Emily nous dédicace "Tu Veux Jouer" en riant - "I don't think I'll play this one in Paris next month... because my French is terrible!".
La fatigue nous assaille en fin de soirée alors qu'il ne reste guère que nous dans la salle, tous réfugiés près du chauffage. Mais notre tentative de départ est contrée par le DJ qui balance une série d'anthologie : Allo Darlin', The Smiths, The Sea Urchins, Belle & Sebastian, Camera Obscura ! Aucune chance : les manteaux sont jetés au sol et notre dernière dose d'énergie éclate sur la piste, à danser et finalement courir tout autour de la salle sous les yeux amusés du staff et des organisateurs. Premiers arrivés, derniers à partir.

"As I darted about at about 1.45am, I think, my eyes began playing tricks on me. Maybe I was too tired? Perhaps, I had too much mulled wine? Nope! My eyes told the truth our friends from Paris, Sweden and the lovely Werewolves had decided, dancing? We don’t need no stinking dancing! So, they began running around the dance floor – in large circles?!? Colin continued with his set, I imagine with a wry smile on his face, and ended the night with Camera Obscura much to the delight of remaining runners – several had been ushered into taxis by this point. All was quiet. I grabbed my bag and walked the ice rink of death - home alone, cheeks ruddy and stupidly happy." (Gary, Bubblegum records)

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