Deux points à souligner : 1) j'apprécie de plus en plus la synth-pop. 2) Comme l'affirme un groupe lastfm de bon goût, Roger Gunnarsson is a fucking hero.
La partie synth-pop n'était pourtant pas gagnée tant une passion dévorante pour les Smiths m'a longtemps tenu à l'écart de toute ce qui ressemblait à un synthétiseur, avec une méfiance accrue lorsque les claviers honnis avaient l'outrecuidance de clamer leur filiation 80's. Human League ? Fucking no way! Le bon sens a fait un retour progressif avec la découverte d'excellents singles, "Scandinavian Warfare" (Champagne Riot) et "Cut Out My Heart" (White Town) notamment, puis la nécessité de renouveler mes setlists pour différents dj sets. Et là dessus arriva la bombe Mikrofisch, ou comment l'italo-disco d'un trio allemand retourna le public de l'International pour l'un des concerts les plus jouissifs que nous ayons organisé.
Bref me voici donc prêt pour tester ce disque sorti il y a 5 ans par monsieur Gunnarsson, dont les différents groupes brillent déjà aux quatre coins de ma discothèque : Nixon, The Garlands, Free Loan Investments, et le récent - et phénoménal - EP de Pushy Parents. Tant qu'à être stakhanoviste autant bien faire les choses, indeed. "Did We Collide" se lance et je tombe amoureux. Des mélodies tracées aux claviers, des enchainements parfaits et de ce beat prompt à secouer tout un dance-floor de popkids dans la seconde, liés par la production éclatante du magicien suédois. "Beat Street" est remuante comme pas permis, "Broken Heart Tango" teintée de mélancolie, "So Serious" offre un sourire immédiat, et l'ensemble bénéficierait déjà d'une mention plus qu'honorable avant que le chant s'en mêle. Cette voix féminine si haute, presque désincarnée, qui pare chaque titre de glace et de larmes détachées entre envolées et courts talk-over, propulsant ce Secret Eyes au rang de fabuleux album pop. Les six-cordes et le piano n'ont définitivement plus l'apanage des mélodies instantanées pour moi, et Sally Shapiro sera ma prochaine étape sur les traces de Roger Gunnarson.
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