mardi 4 août 2009

Indietracks review part 1

Samedi 25 juillet :

Atterrissage à East Midlands Airport. Nous voici au milieu de Nulle Part, Angleterre, pour un premier imprévu : il faut deux bonnes heures pour rejoindre le camping en car. Légèrement paumés, nous effectuons le trajet en compagnie de jeunes Chinois qui s'avèreront être les Marshmallow Kisses. Dégat collatéral : nous loupons Downdime, Little My (on se rattrapera sur leur mershandising) et les Japonais de Sucrette, entendus de loin en montant les tentes. Comme prévu le festival se tient sur un vieux site de chemin de fer préservé : les rails bordent la Elefant Stage, la Indoor Stage prend place dans un hangar tandis que la Church Stage accueille des concerts plus intimistes dans une petite église. Evidemment dominé par les indie poppers, le public compte aussi des retraités et des familles avec enfants, drôle de mix.

14h40 : ex-Heavenly, ex-Talulah Gosh, Amelia Fletcher arrive à la tête de Tender Trap. Les noms de groupes changent mais deux décennies de circuit indie pop n'entament pas un songwriting d'excellent niveau. Le soleil brille, c'est le moment de plonger dans les bacs à disques où Liz Hunt (The School) semble partie pour claquer son salaire annuel. Problèmes de son dans la Indoor Stage pour Friends, on part suivre la fin de set des revigorants Italiens de Fitness Forever.

Dès lors on ne décollera plus de la grande scène, avec les punchy Frank & Walters suivis de mes chouchous Speedmarket Avenue... visiblement inconnus ici comme ailleurs si l'on en croit le public clairsemé. Mes craintes quant au chant se révèlent vite infondées : la divine Sibille Attar place parfaitement sa voix et hypnotise les garçons tout en enquillant moultes vodkas. Les vagues shoegazing de "Tell me no", le final brillant de "Sirens", tout s'enchaine parfaitement jusqu'à "Way better now" qui fait enfin rebondir les festivaliers. Concert de la journée pour votre serviteur qui récupère allongé dans l'herbe en compagnie de quelques pintes. Tout près la xylophoniste de Little My déguste une glace italienne, et le soleil est toujours de la partie... plus pour très longtemps hélas, et les nuages s'accumulent à l'arrivée de Camera Obscura. Leur concert au Point Ephémère m'avait déçu mais Tracyanne Campbell a visiblement fait des progrès : beaucoup moins stressée elle assure enfin de bonnes parties vocales, plaisante avec le public et rend justice à une parfaite collection de chansons pop. La pluie menace mais coup de chance, c'est l'heure de retourner à l'intérieur pour Emmy The Great... qui n'est pas sur scène, ses musiciens étant perdus en pleine campagne. Débuté avec une heure de retard son set est malheureusement expéditif mais la très jeune dame a une voix surprenante et des chansons folk à faire palir la plupart de ses contemporains : "We almost had a baby", "Absentee", "Dylan"... Manque "War" sacrifiée sur l'autel du timing. Final sur une reprise de "Where is my mind" et on n'échappe pas à l'averse. L'unique membre de La Casa Azul cloture la journée avec un show étrange mais apprécié (jolie version de "En la noches como lo de hoy"). La programmation des disco pop est alléchante mais la fatigue nous coupe les jambes. Retour aux tentes.


1 commentaire:

-Twist- a dit…

C'est vraiment un festival à faire je pense. La description que tu en avais faite et ta review là donne sacrément envie.
J'ai l'impression que c'est un petit festival sans prétention, qui ne paye pas de mines et où on ne se bouscule pas forcément pour être bien placé.

Ah oui: je te hais énormément pour avoir vu SAvenue et surtout Emmy The Great. Sale veinard. :(