mardi 23 juin 2009

Censure d'Orelsan dans les bibliothèques parisiennes : C. Girard persiste, signe...

...et s'emmêle les pinceaux :

http://www.lejdd.fr/cmc/culture/200923/orelsan-censure-girard-s-explique_215591.html

"Vous parlez de textes qui "insultent les homosexuels". Exemples?
- C. Girard : "Les filles kiffent les mecs efféminés comme si elles étaient lesbiennes", ou encore: "je hais les trav depuis que j'ai failli niquer un Brésilien". La plupart des femmes qui sont intervenues sur ce dossier ont ressenti ces phrases comme insultantes.

A votre avis, M. Girard :
1) Considère que l'association "mecs effeminés" / "femmes" relève d'une insulte vis à vis des homosexuels ?
2) Considère qu'une défiance exprimée vis à vis des transsexuels (suite à une malencontreuse expérience qui plus est) relève d'une insulte vis à vis des homosexuels ?
3) Considère qu'il est logique de mettre en avant l'opinion de "la plupart des femmes" pour juger d'une supposée insulte vis à vis des homosexuels ? (à se demander qui d'Orelsan ou de M. Girard devrait être tenu au silence...)

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lundi 22 juin 2009

1+1+1 = Nickel Creek



Tout est parti de Chris Thile, suite à la commande par un collègue de son dernier disque : "How To Grow a Woman From the Ground", paru chez Sugarhill en 2006. Moi qui n'y connait rien en bluegrass, j'y découvrais un jeune prodige de la mandoline capable d'aligner des instrumentaux de haute volée sans jamais laisser son talent étouffer les compositions.

Tout récemment, ce fut une chronique de Mojo qui me fit connaître Sara Watkins. Sa voix douce et ses lignes de violons me firent fondre de suite et j'achetai immédiament ce premier album ; ah, ce "Same Mistakes"... Album produit par John Paul Jones (tiens donc) qui l'avait poussée à se lancer en solo.

La dame avait donc un groupe : Nickel Creek. Comptant également son frère Sean Watkins et... Chris Thile. Et au contraire de nombreux "supergroupes" ronflants des années 70, la fusion de ces talents a produit de quoi enchanter bien des oreilles. Réuni à l'âge précoce de douze ans le trio n'a publié que merveilles, sortant le bluegrass de sa coquille conservatrice pour lui offrir des parures folk, pop, jazz, voire celtiques comme en témoigne cette divine reprise des Irlandais de Planxty :



Un éclectisme qualifié par les critiques américains de "progressive bluegrass" qui leur permet de dévaler des instrumentaux avant de sidérer l'audience par une reprise jouissive de... Britney Spears :



Aurai-je la chance de les voir en France, tant un groupe issu du circuit bluegrass peut avoir de difficultés à franchir l'Atlantique ? C'est tout le mal que je leur souhaite... en attendant d'écouter les efforts solo de Sean Watkins et de mieux connaître leur amie Sarah Jarosz. Tous chez Sugarhill Records.


vendredi 5 juin 2009

Il y a des jours où on est ravi de ne pas travailler à Paris

http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/06/05/les-disques-d-orelsan-ecartes-des-bibliotheques-parisiennes_1202887_3246.html#ens_id=1202972

La Mairie de Paris a retiré de ses 60 bibliothèques de prêt le disque du chanteur de rap Orelsan, Perdu d'avance, "dont les textes insultent les homosexuels et glorifient la violence faite aux femmes", a annoncé, jeudi 4 juin, Christophe Girard, adjoint PS chargé de la culture. "Si nous sommes attachés à la liberté artistique, il est indispensable d'éviter qu'un public mineur et non averti soit confronté à l'étude de (tels) morceaux", précise l'élu parisien dans un communiqué. Le syndicat Supap-FSU s'est ému de cette décision, qu'il assimile à de la censure.


On appréciera l'explication toute en nuances de M. Girard qui pourrait nous permettre de résoudre instantanément les problèmes de manque d'espace pour les collections : un petit coup de Javel et nos chères têtes blondes seront à l'abri. Le fait que le disque concerné soit plutôt mauvais ne lui interdit à ce jour ni d'exister, ni d'être vendu. Il s'agit d'une oeuvre de fiction, pas d'une publication politique extremiste. Il a donc toute sa place en médiathèque, que les oreilles soient averties ou non.